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  • Photo du rédacteurAssociation It's My BEEsiness

L'abeille noire

Dernière mise à jour : 27 déc. 2018



Une abeille locale


En France, les apiculteurs élèvent différentes races d’abeilles mellifères. Parmi elles, l’abeille noire, ou Apis mellifera mellifera. Cette abeille est l’abeille originaire de France et est, de ce fait, la plus adaptée à l’écosystème de nos régions. C’est une abeille élevée pour sa production de miel par de nombreux apiculteurs français, amateurs et professionnels.


Il est difficile de savoir si une abeille appartient à la race de l’abeille noire. La couleur sombre de son phénotype ne suffit pas à déterminer la pureté de cette abeille très hybridée. Certains outils permettent, avec des critères comme les nervations des ailes, d’estimer le degré de pureté de la race mais seuls des tests génétiques permettent de s’en assurer.

Source : Abeille noire d'Ouessant

Les difficultés de la conservation de l’abeille noire


La reproduction naturelle de l’abeille comprend le vol de fécondation des reines au début de leur vie. Lors de ce vol, la reine s’accouple avec une dizaine de mâles présents dans un rayon allant de 3 à 10 km. Il est très difficile de contrôler et de choisir les mâles fécondant la reine, et souvent la reine s’hybride avec des mâles d’une autre race. Il y a donc érosion génétique de la race abeille noire.


L’hybridation de l’abeille noire a des conséquences sur les ouvrières peuplant la ruche. Celles-ci sont plus agressives et difficiles à travailler. Il est donc décourageant pour les apiculteurs de travailler avec une abeille noire non pure. De plus, l'hybridation de l'abeille noire la rend plus sensible à certaines maladies comme à l’acariose qui a par exemple décimé le cheptel noir du Royaume uni au début du XIXème siècle.


L’abeille noire est difficile à conserver et, de ce fait, travailler avec l’abeille noire sous-entend de devoir mettre en place un travail plus important pour conserver la pureté de l'abeille, comme travailler avec des reines inséminées, ce qui est très coûteux. Cette abeille demande également plus de rigueur au niveau sanitaire et plus de tolérance sur l'agressivité des colonies. Les apiculteurs choisissant cette abeille sont principalement des personnes souhaitant conserver cet animal d’origine locale et pratiquant l’apiculture dans la plupart des cas en temps qu’amateurs.


Un sujet polémique


Ces mesures font débat dans le monde apicole. En effet, les organismes travaillant sur la conservation de l’abeille noire souhaitent réserver des zones pour cette abeille, en excluant toutes les autres ruches. Le problème est sur le choix de ces zones. Les conservatoires demandent des zones de grand intérêt mellifère. Cependant, de nombreux apiculteurs professionnels sont dépendant de ces zones où ils effectuent des transhumances. Perdre une miellée principale peut remettre en question le fait de vivre de l’apiculture et de sa production de miel, une réalité moins partagée par les apiculteurs travaillant avec l’abeille noire majoritairement amateurs.


Des compromis sont à faire pour que chacun puisse pratiquer l’apiculture qu’il souhaite. Il est important de conserver l’abeille noire et ses nombreux écotypes régionaux, cependant, entraver l’apiculture professionnelle n’est pas souhaitable pour une filière en difficulté et indispensable au fonctionnement des écosystèmes agricoles français. La communication entre les apiculteurs d’une même région est indispensable pour le choix des lieux pour ainsi rendre les projets compatibles à l’apiculture pratiquée en France.

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