top of page
Rechercher
  • Photo du rédacteurAssociation It's My BEEsiness

L'insémination artificielle & l'apiculture



L’intérêt de l’insémination artificielle


Naturellement, il est très difficile de contrôler les accouplements des reines d’abeilles. En effet, quelques jours après sa naissance, la reine effectue un vol de fécondation. Elle peut parcourir jusqu’à 10 km pour se faire féconder par une dizaine de mâles. De nombreux mâles sont en compétition dans cet environnement et l’apiculteur n’a pas de maîtrise sur les mâles fécondant les reines. Il peut être envisageable d’élever des mâles sur le rucher où sont placés les reines justes nées Mais cela n’assure pas qu’elles seront exclusivement fécondées par ces mâles.


La sélection des mâles est cependant importante pour de nombreux apiculteurs. En effet, beaucoup souhaitent sélectionner leurs abeilles selon différents critères comme la productivité, la résistance sanitaire ou la facilité à travailler avec. D’autres sont intéressés par la sélection d’une abeille adaptée à son environnement et résistante aux menaces actuelles pesant sur les abeilles. Enfin, pour éviter l’hybridation et conserver certaines races, il est important de contrôler les fécondations.


La meilleure façon pour être certain de l’origine de chaque mâle fécondant la reine est l’insémination artificielle.


Les reines inséminées sont numérotées pour permettre un suivi généalogique

Le principe


La première étape de l’insémination est la récupération du sperme des faux-bourdons. Pour cela, on récupère des mâles d’une ruche prévue pour leur élevage. On presse ensuite l’abdomen pour sortir l’endophallus ce qui provoque la mort du faux-bourdon, comme c’est le cas après un accouplement naturel. On récupère alors le sperme à l’aide d’un cathéter.


La reine née depuis quelques heures ou jours est placée dans un tube dans lequel elle est endormie au gaz CO2. A l‘aide d’une pince, on soulève l’aiguillon afin d’accéder aux organes génitaux. On dépose ensuite l’équivalent de sperme d’une dizaine de mâles. La reine est marquée puis redéposée dans le nucléus de fécondation où les ouvrières veillent à ce que son réveil se passe bien. La reine commence à pondre peu de temps après son insémination.


L'inséminateur doit prélever le sperme d'une dizaine de mâles un par un pour inséminer une reine

Les avantages de l’insémination artificielle


Lors de l’insémination artificielle, on sait avec précision quels mâles fécondent la reine. Cela permet un suivi généalogique qui n’est pas possible autrement. Il est possible de choisir des mâles génétiquement identiques (provenant de la même ruche) pour l’insémination. Cela permet également de tester les performances sur différents critères d’un croisement ou d’une lignée. Enfin, l’insémination artificielle permet la conservation de lignée. La durée de vie d’une reine n’étant que de quelques saisons, il peut être intéressant de produire d’autres reines ayant la même génétique.


Cependant, l’insémination a également des défauts. Cette pratique est minutieuse et demande à l’apiculteur d’être formé à cette technique. Les reines inséminées ont donc un coût bien plus important qu’une reine fécondée naturellement. Il est courant pour les apiculteurs ayant une activité d’éleveur d’acheter quelques reines inséminées pour pouvoir par la suite élever sur leurs larves pour leur cheptel. De plus, certains apiculteurs ont remarqué que les reines inséminées ont une durée de vie plus courte que d’autres reines fécondées naturellement. Enfin, certains apiculteurs peuvent être réticents à l’idée d’utiliser cette pratique non naturelle.


Le poste d'insémination permet des manipulations minutieuses


Voir notre article sur La reproduction chez les abeilles

_________________




0 commentaire
bottom of page