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  • Photo du rédacteurAssociation It's My BEEsiness

Les pesticides & les abeilles



Les abeilles sont exposées aux pesticides


L’idée que les pesticides utilisés en agriculture auraient un impact négatif sur les abeilles est largement admise. En effet, les abeilles sont sensibles à de nombreux pesticides comme des insecticides, des larvicides ou encore des herbicides. Ces produits sont utilisés en agriculture pour contrôler les populations de ravageurs par exemple. Ils peuvent être pulvérisés sur les plantes ou utilisés en diffusion lente dans des billes étudiées pour libérer l’agent actif sur une longue durée.


Au cours de sa vie, l’abeille est plus ou moins exposée aux pesticides. Selon l’emplacement de la ruche, la butineuse pourra parcourir 3 à 5 km pour s’alimenter. Il n’est pas rare pour les abeilles de traverser un champ traité ou de butiner des fleurs couvertes de pesticides.


L’impact sur les abeilles

L’ingestion de pesticides peut avoir plusieurs effets sur les abeilles. L’INRA d’Avignon travaille notamment sur l’impact de l’ingestion de pesticides sur la capacité des abeilles à se repérer et à retourner à leur ruche. Les abeilles ne seraient plus performantes pour se repérer et utiliser leur « GPS » interne. Cet impact est donc neuronal.


D’autres études menées par le PNAS (Proceeding of the National Academy of Sciences, journal de recherches) ont montré l’impact important et toxique des pesticides sur la flore intestinale de l’abeille.


Ces abeilles peuvent mourir d’une intoxication aux pesticides, du fait de ne pas retrouver leur ruche ou suite à une perturbation de leur organisme au niveau intestinal ou neuronal.


L’impact sur les ruches


A l’échelle de la ruche, les pesticides ont également un impact. Si la perte de quelques butineuses peut être sans conséquence, il n’en est pas de même si la majorité des butineuses ne reviennent pas à la ruche. Celle-ci ne reçoit donc pas suffisamment de nourriture pour alimenter la colonie. Une partie des ouvrières vivant à l’intérieur devient alors butineuses pour rééquilibrer les populations, si celles-ci viennent à mourir intoxiquées, la colonie manquera de nourriture et d’abeilles nourrices pour entretenir les larves.


La nourriture rapportée à la ruche peut également être intoxiquée. L’ensemble des individus de la colonie est alors touché : ouvrières, mâles mais également les larves et la reine !


La majorité des composants toxiques sont liposolubles. Ainsi ils sont peu présents dans le miel. Cependant, ils restent stockés dans le pollen alimentant les abeilles et surtout les larves et dans la cire formant les alvéoles où se développe le couvain. On observe alors une mortalité importante des larves et une difficulté à régénérer les abeilles de la colonie.


Ces différents impacts affaiblissent les ruches et peuvent aller jusqu’à la mort de la colonie.



Conclusions

Il est difficile de quantifier l’impact des pesticides. En effet, la mortalité des abeilles est multifactorielle et les symptômes d’une intoxication ne sont pas toujours évidents. D’un autre coté, blâmer les agriculteurs est délicat car leur modèle d’activité dépend pour certains de l’utilisation de certains produits.


Nous pouvons espérer une réduction de l’utilisation de pesticides dans nos modèles agricoles afin d’avoir un environnement plus sain pour les abeilles.


La communication avec les agriculteurs permet souvent d'adapter les pratiques. Notamment en traitant à des heures favorables (tôt avant la sortie des butineuses ou tard après leur rentrée) ou en prévenant les apiculteurs lors des traitements pour fermer les ruches pendant ce temps.




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