Il existe des centaines d’espèces d’abeilles sans dard, environ 500 et certaines sont régulièrement découvertes. Si chacune a sa particularité, l’organisation naturelle de leur nid est globalement similaire.
Organisation naturelle de la ruche
Les abeilles sans dard sont des abeilles sauvages. Elles s’installent naturellement dans des cavités telles que des arbres creux ou des trous dans des murs. Certaines espèces creusent un nid dans le sol et d’autres construisent des nids en terre dans les arbres, semblables à des nids de termites. Enfin, d’autres utilisent des nids de termite vides.
Le nid s’organise ensuite, selon l’espace disponible, verticalement ou horizontalement. L’organisation interne du nid se divise en deux parties. Une partie consacrée au couvain, c’est-à-dire aux abeilles en développement, et une partie destinée aux ressources, c’est à dire au miel et au pollen. Les constructions sont faites d’un mélange de cire, de résine et de terre. Cette matière est appelée batumen. Les rayons de couvain sont construits horizontalement formant des disques d’une rangée d’alvéoles. Après ponte de l’œuf, les alvéoles sont fermées durant tout le développement de la larve, qui ne sera pas nourrie comme le ferait l’abeille Apis mellifera (abeilles à miel voir article diversité d’abeilles). Les ressources sont stockées en périphérie, dans des jarres. Certaines contiennent du pollen, et d’autres du miel, elles sont fermées une fois pleines.
Chaque espèce d’abeilles sans dard se différencie par la construction de cire à l’entrée du nid. Certaines sont très simples, d’autres sont en forme de petits tunnels, et certaines sont simplement impressionnantes par leur complexité et leur taille !
La ruche de production
Certaines espèces peuvent facilement être transférées en ruche. Cela permet de protéger la colonie si par exemple l’arbre hôte est coupé, ou également de récolter le miel sans entraîner la mort de la colonie. Il existe de nombreux modèles de ruches pour abeilles sans dard. Certaines sont de simples boîtes horizontales ou des ruches en deux parties s’adaptant à l’organisation du nid. En production de miel, on préfère utiliser certains formats plus standardisés. La ruche horizontale compartimentée a pour avantage de rendre plus faciles certaines manipulations comme la récolte du miel, la division de la colonie ou encore la réorganisation de la colonie.
Selon les modèles, on trouve deux compartiments de couvain appelés le nid et le sur-nid. On ajoute ensuite un à trois compartiments pour le stockage des ressources. Ces hausses peuvent être du même format ou de hauteur plus petite. On adapte le format à l’espèce pour s’adapter à la taille des constructions naturelles des jarres de miel. La ruche est fermée par un couvercle et certains modèles sont munis d’un compartiment poubelle pour éliminer les déchets du nid. On prend soin de munir la ruche d’un toit pour la protéger de la pluie. On peut utiliser une feuille de tôle, un toit en bois ou placer la ruche dans une zone abritée.
Les ruches utilisées en production sont moins technologiques que celles utilisées pour Apis mellifera. En effet, les rayons verticaux permettent l’utilisation de cadres amovibles ce qui est impossible avec les abeilles sans dard.
Voir notre article sur L'organisation de la ruche d'Apis mellifera.
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