Le renouvellement des abeilles de la colonie
La reproduction des abeilles par la création de nouveaux individus se passe dans la ruche. Toutes les abeilles de la colonie n’assurent pas ce rôle de reproduction, seule la reine a cette fonction. Cela rend la colonie très dépendante de celle-ci. Son importance est capitale.
La reine effectue un vol de fécondation au début de sa vie, dans les deux semaines suivant sa naissance. Elle stocke le sperme des 10 à 15 mâles l’ayant fécondée dans un organe prévu à cet effet appelé la spermathèque. Elle passe ensuite le reste de sa vie, de 2 à 5 ans, à pondre environ 2000 œufs par jour.
Elle pond des œufs non fécondés et choisit si elle y ajoute un spermatozoïde ou non. La fécondation de l’œuf est donc externe. Un œuf fécondé donnera une ouvrière et un œuf non fécondé donnera un mâle.
Cette activité permet d’avoir une régénération en continu des abeilles peuplant la ruche avec de nombreuses naissances tous les jours en saison d’activité.
L’essaimage
La reproduction des abeilles ne se résume pas à l’entretien de la population des colonies. Elle passe également par la multiplication des colonies et la conquête de nouveaux territoires. La colonie se divise en deux pour donner deux nouvelles unités, on appelle ce phénomène l’essaimage.
Lorsque les abeilles sont très nombreuses et se sentent trop serrées dans leur ruche, elles se préparent à essaimer. Elles élèvent alors de nouvelles reines, et l’actuelle reine change d’alimentation et s’affine. Lors de la naissance de la nouvelle reine, l’ancienne quitte la ruche avec la moitié des ouvrières la constituant.
L’essaim quittant la ruche cherche alors un nouveau lieu pour s’installer. Chaque abeille reprend ensuite ses activités habituelles pour un bon fonctionnement de la nouvelle colonie créée.
La transmission des allèles
En biologie, la reproduction concerne la volonté de transmettre ses allèles entre individus de générations postérieures. Les abeilles assurent ce rôle par la production de mâles.
En effet, la reine transmet la moitié de sa génétique à chaque abeille fille, et le brassage diffère pour chaque œuf. Elle transmet donc statistiquement toute sa génétique à la ruche. Elle se fait féconder par une dizaine de mâles et donc chaque ouvrière fille aura 50% de génétique provenant d’une autre ruche par son père. En prenant la globalité de la ruche composée des descendants de la reine, une dizaine de génétiques de mâles extérieurs seront exprimées dans la colonie.
Les fécondations ne se font pas avec les mâles provenant de la même ruche que la reine. La production de mâle sert donc à diffuser ses allèles aux colonies proches. Dans le cas particulier d’une ruche orpheline, la colonie a perdu sa reine et il se peut qu’elle ne soit pas en capacité d’en élever une nouvelle. Elle est donc condamnée car elle ne pourra pas reproduire de nouvelles générations d’ouvrières sans reine fécondée. Un phénomène se produit alors : quelques ouvrières se mettent à pondre des œufs non fécondés pour élever des mâles. Ainsi, avant de s’éteindre, la ruche dite bourdonneuse continue à diffuser sa génétique.
Voir notre article sur Le fonctionnement de la ruche et sur L'insémination artificielle
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