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Des balises pour suivre les ruches



Les nouvelles technologies s’invitent dans les ruches pour permettre l’étude du comportement des abeilles. [Voir article Les nouvelles technologies pour les ruches] Les scientifiques peuvent alors étudier l’entrée et sortie des abeilles, ainsi que les vibrations de la colonie. D’autres outils technologiques, à destination des apiculteurs, permettent de suivre l’évolution des colonies.


Suivre les paramètres internes de la ruche


Les abeilles ont besoin de certaines conditions pour pouvoir se développer de manière optimale. Certains paramètres extérieurs peuvent impacter la colonie, comme la température ou l’humidité. L’intérieur de la ruche importe également, et les abeilles œuvrent pour conserver certains paramètres constants pour le bon développement du couvain et la préservation de certaines maladies.


Les abeilles adultes sont capables de supporter des températures dans des gammes assez larges , le couvain est quant à lui très sensible aux variations de température. L’organisation de la colonie, avec le développement du couvain au cœur du nid, permet de concentrer la chaleur de 33°C à 36°C où elle est la plus vitale. Les ventileuses peuvent alors détecter des variations et chauffer par contraction musculaire ou rafraîchir par création de courant d’air au besoin. Cette capacité de thermorégulation est très importante.


Le suivi de la température par l’apiculteur peut permettre d’être alerté d’un comportement anormal de la colonie dû à sa santé ou à son développement. Tout apiculteur ou chercheur peut s’équiper de capteurs placés à l’intérieur de la ruche. Il s’agit d’une sonde qui est reliée à un boîtier permettant d’envoyer les données grâce à différents réseaux. Ces données relevées ponctuellement à intervalle régulier (d’une dizaine de minutes à quelques heures) sont ensuite accessibles via les applications des capteurs.


L’humidité est également un paramètre qui est contrôlé à l’intérieur de la ruche. En effet, une humidité trop élevée est propice au développement de mycoses et autres maladies. Une forte humidité demande également de fournir un effort plus important pour faire sécher le nectar et éviter la fermentation du miel.

De la même manière que la température, des sondes peuvent mesurer l’humidité dans la ruche. Certains outils couplent d’ailleurs le suivi de ces deux paramètres. Le placement optimal pour ces capteurs est au centre du couvain car celui-ci est plus sensible. Ils ont toutefois des limites car il faut compter une centaine d’euros par boîtier et les zones isolées peuvent avoir une couverture réseau assez faible. Ainsi, même s’il serait intéressant d’équiper toutes ses ruches en capteurs, cela représente rapidement un coût élevé.

Température et humidité sont des paramètres essentiels pour le bon développement de la colonie.

Se protéger contre le vol


Le vol de ruches est malheureusement une pratique présente en France. Que ce soit pour voler une ruche complète ou voler les hausses pleines de miel que l’apiculteur n’a pas encore récoltées, la perte financière peut-être très importante pour la personne volée, surtout lorsqu’il s’agit d’un apiculteur professionnel dont son revenu dépend. Même si la plupart des apiculteurs ont pris l’habitude de placer leurs ruchers dans des endroits isolés, de plus en plus font le choix de s’équiper de technologies de surveillance.


Différentes technologies peuvent être utilisées dans ce but. Certains apiculteurs investissent dans des caméras de surveillance sur leurs ruchers. L’objectif est alors de pouvoir identifier le voler en filmant le vol. Cette solution est relativement coûteuse. Il n’existe pas de caméra spécifique à l’activité apicole mais une caméra de chasse peut par exemple être utilisée. Il faudra alors compter plusieurs centaines d’euros par caméra et un abonnement GSM pour accéder aux images en direct ou une carte SIM et également de nouvelles batteries. Il faut également s’assurer que la caméra puisse filmer la nuit.


Beaucoup de start-up proposent des boîtiers de géolocalisation à positionner dans les ruches. Ces balises alertent l’apiculteur en cas de mouvement suspect et renvoient la position de la balise. Cette dernière solution a l’avantage de devenir de moins en moins coûteuse grâce aux technologies utilisées mais reste tout de même difficile à déployer sur l’ensemble des ruches ou des ruchers quand le nombre de ruches devient élevé. Il faut compter une centaine d’euros environ par boîtier. Le nombre de boîtiers est à adapter suivant les souhaits de l’apiculteur mais l’idéal est de placer un boîtier par rucher, par exemple sous une ruche forte ou avec une souche génétique coûteuse, et si possible cachée. Cela permettra de retrouver la ruche et peut-être les voleurs.

Une simple pancarte informant de la présence de balises géolocalisables ou de caméras sur le rucher peut également suffire à dissuader les voleurs. Il reste alors à savoir s’il y a réellement un dispositif de surveillance mis en place.

Une ruche forte peut être convoitée par des personnes mal intentionnées…

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