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Les femmes et la méliponiculture en Bolivie

Dernière mise à jour : 2 janv. 2020

Las mujeres y la meliponicultura (Versión en español abajo)

Le Chaco-Chuquisaca est une région de Bolivie caractérisée par son climat subtropical et par une population principalement rurale vivant en premier lieu de l’élevage. L’apiculture est une des activités bien développées car la région y est propice avec la présence d’une végétation verdoyante et abondante.


La méliponiculture quant à elle se développe et permet aux familles de diversifier leurs productions et leur alimentation. La particularité de cette activité dans cette région est qu’elle est gérée principalement par les femmes des communautés. En effet, la production de miel d’abeilles sans dard est la responsabilité des femmes dans la majorité des familles. Mais alors pourquoi ce sont les femmes qui se dédient principalement à cette activité ? Cet article a été écrit selon les dires des méliponicultrices rencontrées, et retranscrit leurs témoignages.


Pourquoi la méliponiculture est-elle adaptée au travail des femmes ?


La Méliponiculture est l’élevage d’abeilles natives d'Amérique latine sans dard. Il existe une grande variété d’abeilles, mais la majorité des espèces sont de tailles significativement plus petites que les abeilles Apis mellifera [voir notre article sur Les abeilles sans dard]. Les ruches des abeilles sans dard sont donc plus légères et plus petites, elles pèsent en moyenne 5 à 10 kg quand les ruches d’abeilles domestiques pèsent de 35 à 50 kg, les femmes peuvent donc manipuler ces ruches avec plus de facilité et en autonomie.

Les femmes sont formées aux manipulations sur les ruches / Las mujeres son formadas en el manejo de la colmena

Les abeilles natives n’ont pas de dard, cela facilite la manipulation et enlève la contrainte de la piqûre et du port de la vareuse. Il devient plus agréable et facile de travailler avec ces abeilles.


Les abeilles et leur couvain sont très délicats et de petite taille. C’est pourquoi, les manipulations de l’intérieur de la ruche lors des visites et des divisions demandent d’être minutieux et patient. Ces actions sont souvent réalisées par les femmes grâce à leurs mains plus fines et petites.


Bien sûr ces arguments ne sont pas réducteurs et ne sont pas à prendre au sens strict, de nombreux hommes travaillent également avec les abeilles sans dard, comme de nombreuses femmes travaillent en apiculture sans rencontrer de problèmes.

Technicienne qui retire l'enveloppe de cire qui protège le nid / Mujeres manejando colmenas de abejas meliponas

Comment la méliponiculture participe à l'amélioration du cadre de vie des femmes ?


L’apicultrice et méliponicultrice Maria Mendez, a témoigné, qu’auparavant, les femmes étaient pour la plupart destinées au travail de la maison et à l’éducation des enfants, elles ne pouvaient pas participer aux réunions extérieures au foyer familial. « Mais maintenant les choses ont changé » assure Maria, « Maintenant que nous avons appris le travail de l’apiculture et de la méliponiculture, nous n’attendons plus nos époux, on en fait même plus qu’eux à présent. Nous nous débrouillons à la visite, à la récolte et à la vente du miel, et améliorons ainsi notre vie. ». En effet, la méliponiculture apporte avant tout l’intérêt de générer une économie propre aux femmes, les rendant ainsi plus indépendantes. De même, avoir pu apprendre la gestion des ruches des abeilles sans dard permet aux femmes de réaliser le travail en totale autonomie, et est valorisant pour chacune d’entre elles de produire le miel qui nourrit leurs enfants.


Mais c’est également sur leur qualité de vie que cela a joué, les femmes ont été formées à la méliponiculture lors de formations proposées par des organisations non gouvernementales. Ces formations techniques leur ont permis de sortir ponctuellement du domicile familial, leur ont permis de se retrouver entre femmes, socialiser et partager. Comme témoigne Maria Mendez, « Maintenant j’ai plus de travail, mais c’est plus divertissant, je ne suis plus avec la seule préoccupation de ma maison, enfermée. Au contraire, maintenant je sors sur le terrain m’occuper de mes ruches, de cette façon j’aère mon esprit, ça change ma routine et ça me détend beaucoup ».

Maria Mendez avec deux modèles de ruche d’abeilles sans dard / María Méndez con sus colmenas

Conclusion


La méliponiculture dans la région du Chaco-Chuquisaca n’est pas strictement réservée aux femmes, néanmoins, les femmes ont trouvé dans la méliponiculture un moyen de s’autonomiser dans leurs activités au quotidien, comme financièrement. En effet, quand on sait que la manipulation des colonies d'abeilles Apis mellifera demande de pouvoir soulever des lourdes charges, au contraire la manipulation des ruches des abeilles sans dard est quant à elle plus légère et moins contraignante car il n’y a pas de risque de piqûres.


_________________ Versión en español


El Chaco Chuquisaqueño, se caracteriza por tener un clima subtropical y una población rural mayoritaria, que vive principalmente de la ganadería. La apicultura es una de las actividades más desarrolladas debido a que la región presenta abundante vegetación que favorece la producción.


La meliponicultura se encuentra en auge y permite a las familias diversificar su producción y suministro de alimentos. La particularidad de esta actividad en esta región es que es manejada principalmente por las mujeres de las comunidades. De hecho, la producción de miel de abejas sin aguijón es responsabilidad de las mujeres en la mayoría de las familias. Pero entonces, ¿por qué las mujeres son las principales dedicadas a esta actividad? Este artículo fue escrito de acuerdo con las palabras de las mujeres que conocimos, y se transcribió sus testimonios.


¿Por qué se adapta la meliponicultura al trabajo de las mujeres?


La meliponicultura es la crianza de abejas sin aguijón nativas de América Latina, existe una gran variedad de abejas, pero la mayoría de las especies son significativamente más pequeñas en tamaño que la Apis mellifera (abeja domestica). Las colmenas de abejas sin aguijón son, por lo tanto, más ligeras y pequeñas, pesan en promedio de 5 a 10 kg en comparación a las colmenas de abejas domésticas que pesan entre 35 y 50 kg, esta diferencia hace que las mujeres puedan manipular las colmenas de forma fácil e independiente.


Las abejas nativas no tienen aguijón, lo que facilita el manejo y no hay estrés por la picadura como también elimina el uso del mameluco. Este tipo de abejas hace que la actividad sea más agradable y fácil de trabajar.


Las abejas y sus crías son muy delicadas y pequeñas, el manejo del interior de la colmena durante las visitas y las divisiones de las colmenas requiere minuciosidad y paciencia, las manos más delgadas y pequeñas de la mujer facilitan el manejo.


Desde luego, estos argumentos no deben tomarse en sentido estricto, existen hombres que también trabajan con abejas sin aguijón, y mujeres quien trabajan en apicultura sin encontrar problemas.


¿Cómo contribuye la meliponicultura a mejorar las condiciones de vida de las mujeres?


La apicultora y meliponicultora María Méndez, manifiesta que antes las mujeres estaban destinadas en su mayoría al trabajo de la casa y a la educación de los niños, no podían participar en reuniones externas a la casa familiar. “Pero ahora las cosas han cambiado”, asegura María, “Ahora que hemos aprendido el trabajo de la apicultura y de la meliponicultura, ya no esperamos a nuestros esposos, siquiera hacemos más que ellos. Logramos las visitas, las cosechas y la venta de la miel, y así mejorar nuestra vida". En efecto, la meliponicultura aporta sobre todo el beneficio de generar una economía específica para las mujeres, haciéndolas así más independientes. Del mismo modo, el haber podido aprender a manejar las colmenas de abejas sin aguijón permite a las mujeres realizar el trabajo en total autonomía, y es gratificante para cada una de ellas producir la miel que alimenta a sus hijos.


Pero es también en su calidad de vida que la meliponicultura esta jugado un papel importante, las mujeres han sido capacitadas en meliponicultura durante los talleres ofrecidos por las organizaciones no gubernamentales como la Fundación PASOS. Estas sesiones de capacitación técnica les permitieron salir de casa ocasionalmente, reunirse con mujeres, socializar y compartir. Como testifica María Méndez, “Ahora tengo más trabajo, pero es más divertido, ya no estoy con la única preocupación de mi casa, encerrada. Al contrario, ahora salgo al campo a cuidar mis colmenas, así ventilo mi mente, cambia mi rutina y me relaja mucho.”.


Conclusión


La meliponicultura en el Chaco de Chuquisaca no está estrictamente reservada a las mujeres, sin embargo, ellas han encontrado una forma de empoderamiento económico debido a esta actividad. Ciertamente, se sabe que la manipulación de las colonias de abejas domésticas requiere la facultad de levantar cargas pesadas, todo lo contario con el manejo de colmenas de abejas sin aguijón, que son más ligeras y no hay riego de picadura, haciéndola menos restrictiva.



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